À l'aide de supports d'enregistrement analogiques tels que des bandes audio ou vidéo et des disques, Gregor Hildebrandt crée depuis deux décennies une œuvre d'une grande intensité visuelle et haptique, aussi cohérente que protéiforme. Ses peintures minimalistes, ses piliers hauts de plafond et ses tableaux monumentaux expriment une vaste réflexion sur le temps, la matière, le geste et la forme. Ils abordent la question de savoir comment la musique, le cinéma et la poésie peuvent être préservés dans une œuvre d'art et ainsi être transférés à un second niveau : silencieux et intemporel. Conçue comme une enquête, l'exposition de la Kunsthalle de Recklinghausen réunit des tableaux précurseurs et des œuvres nouvelles, qui créent une mise en scène impressionnante dans les trois espaces presque carrés, en forme de boîte, de ce gigantesque ancien bunker.